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L'accroc Paul (ex Journal d'un Money Addict)Alcohol, money, sex, drugs and other futilities
10 mars 2006

Tout de même!!!

eglise_stgermain_despres

Commission d’enquête sur les (certains) psys

… Quartier emblématique que Saint-Germain des Prés : le Café de Flore, les Deux magots , ses boutiques de mode, ses brasseries essayant de restaurer quelques effluves d’une époque qui n’existe plus, attrapes gogos pour touristes en quête du Gai Paris qu’on leur fait miroiter à grands renforts de cartes postales : « Oh Paeris ! » « Ach ! Pariss » «  Arriverdercci Parrigi ! »

Paris, boulevard Saint-Germain, parmi les touristes, des passants qui passent, dépassent, et parmi les passants, moi. Moi qui ai égaré mon « Ego Sum » ; Je m’engage sous la porte cochère d’un de ces magnifiques immeubles qui bordent le Boulevard. Je grimpe quatre à quatre, les escaliers qui me conduisent au premier étage, bien résolu à me raccomoder avec mon égo ; A l’étage, une immense porte vert bouteille, avec une plaque apposée dessus : Docteur M.Hxxxxx, PSYCHIATRE . En dessous une plaque plus petites : Sonnez, puis entrez !

Je sonne et entre. A gauche le bureau allumé qui abrite, je suppose le secrétariat, mais où il n’y a jamais personne.  Un battant de porte entrouvert m’invite à rejoindre la salle d’attente aux larges dimensions. Une table ouvragée supporte des revues impeccablement rangées par titres . Je m’assieds, dans un fauteuil, profond, profond… Regrettable erreur à mon avis chez un psy. Je trouve que je suis suffisamment enfoncé et empêtré comme ça, pour ne pas avoir la désagréable impression lorsque j’attends mon tour pour être consulté de m’enfoncer encore davantage. Je suis seul …Bientôt, une jeune femme, le regard fuyant, entre et se précipite dans le fauteuil en face de moi, et se jette sur une revue , qu’elle feuillette nerveusement . Afin de me sentir plus détendu lors de la consultation je décide de m’extraire de mon fauteuil, et dez libérer ma vessie. Près du bureau du secrétariat, une pancarte fléchée indique WC . Je m’engage alors dans les dédales d’un couloir qui n’en finit pas, avec des portes de chaque côté…Beaucoup de portes, et aucune indications. Je m’enhardis  à en pousser une, je rentre dans une pièce où repose un divan vide – sûrement la pièce où le psy fait la sieste, à moins que ce ne soit un sas de décompression après un entretien musclé - ; Je referme la porte pour en pousser une autre…Ah ?! C’est apparemment la cuisine. J’aperçois une petite porte qui ressemble comparée aux autres à une porte de placard à balai. Et là , Eureka ! Une cuvette de chiotte. Là, c’est sûr qu’on n’y passera pas deux heures, tant c’est minuscule. Absolument à déconseiller aux claustro …2ème erreur !

Tout de même !!! chez un psy !

Je décide de regagner la salle d’attente. J’essaie de m’asseoir le plus élégamment possible, mais je m’affale ! A peine 2 minutes plus tard , Luc Ferry débarque…Euh, enfin quand je dis Luc Ferry, c’est ce à quoi il me fait penser ..les mêmes cheveux longs, les mêmes lunettes cerclées, mais il semble plus fade que le vrai, qui lui s’habillait somptueusement  et chiquement à nos frais pour faire oublier qu’il était un piètre ministre de l’éducation nationale.

La doublure de Luc Ferry semble nager dans ses vêtements, ce qui le rend minuscule dans cette immense salle d’attente. Il me fixe, puis se dirige vers moi pour me serrer mollement la main, et du geste auguste du semeur, il m’invite à le suivre . Poli, je réponds à son invitation. Je rentre dans son cabinet , assez minable par rapport à la somptuosité des autres pièces,-  mis à part les chiottes of course -. Mais c’est peut-être sa conception de l’intimité qui sied à tout bon cabinet de psy.

-         Je vous en prie , asseyez-vous, tandis qu’il farfouille dans sa sacoche afin d’en extraire une enveloppe en papier kraft qui renferme les quelques éléments sommaires me concernant, consignés sur une feuille de bloc à petits carreaux.

Il en prend connaissance brièvement, repose la feuille sur son bureau, et joint les mains avec componction en guise de prière, sans doute pour m’écouter plus religieusement. A moins que sa prière ne soit : « Mon Dieu, aidez-moi à être tolérant avec cet espèce d’énergumène addicto maniaco dépendant sous fond de dépression larvée. »

Il pousse un soupir et me dit : « Alors ?? Qu’est ce qui vous amène ici ? »

J’ai potassé mon exposé que j’essaie de lui exposer justement brillamment. Au bout d’une minute, top chrono, il m’interrompt et me dit : « Oui, je vois ». Je ne savais pas qu’il était aveugle, et qu’il venait subitement de retrouver la vue.. (private joke)

A lors s’en suit une litanie de « Voyez-vous, il faudrait que…Il faut absolument que…Vous devez vous fixer des règles et vous y tenir »

Eh Ducon, ma difficulté justement à moi c’est çà, c’est que j’arrive pas  à m’y tenir aux règles que je me suis fixées !

A un moment lorsque je lui parle de mes difficultés, notamment pour fixer un bon prix par rapport au travail effectué et mon embarras  à négocier une augmentation, il me conseille (sic) d’engager un agent pour négocier à ma place… Je crois rêver ;

-         Tout de même, vous, un psy, ça ne vous paraît pas un peu léger, pour ne pas dire surnaturel ce genre de conseils ??s’enquiert le rapporteur Mr Houillon* (je l’aime vraiment cui-là avec ses questions insistantes et frappées au coin du bon sens !)

J’ai vainement essayé de lui tendre des perches pour me donner des réponses plus concrètes mais en vain. Le seul trait de lumière vint à la fin de la consultation. « Vous êtes dans un état dépressif, je vais vous prescrire des anti-dépresseurs ; au bout de quelques temps vous pourrez retrouver votre mobilité physique et intellectuelle. Revoyons-nous d’ici une semaine »

-         Bien, combien vous dois-je ???

-         80 euros !

-         80 euros faillit presque s’étrangler le sénateur Houillon ???80 Euros pour 3 quarts d’heure ? Tout de même !

Le maigre sosie de Luc Ferry est déjà entrain de ranger son enveloppe kraft où il a  glissé quelques notes hâtivement  griffonnées sur son papier de blocs à petits carreaux…Sans me regarder il me dit :

-         Je sais, c’est une somme importante pour vous !

Au loin un chanteur des rues s’époumone : « Il n’y aura plus d’après, à Saint- Germain des prés..."

*Philippe Houillon, rapporteur de la commission d’enquêtes sur l’affaire d’Outreau

Bad Girls tell the truth and expect you to do the same.

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Commentaires
D
Ben alors Paul t'es où ? ça fait 13 jours sans messages oh là là !!! <br /> reviens vite !
V
ben t'es où ???<br /> <br /> everything'll right ?
E
J'ai toujours un p'tit problème d'ordi je te dis donc à bientôt...à très très bientôt!<br /> Je t'embrasse bien fort<br /> Emy qui pense à toi très très fort
E
Oui je suis de retour mais j'ai quelques problèmes d'ordi. Je t'écrirai ce week-end.<br /> Un bouquet de bisous<br /> Emy
C
ça vaut pas mes 150 Euro pour 15 min chez l'olphtalmo. Et tout ça pour me dire que mes yeux sont pétés par les blogs.
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